Le syndrome de glissement demeure une incertitude nosologique autour de la fin de vie de sujets âgés polypathologiques qui meurent progressivement, entre un (supposé) renoncement obstiné à vivre et défaillance polyviscérale. Douter de sa réalité peut avoir valeur pédagogique en prévenant une facilité diagnostique, source de défauts de soins pour d’autres affections sous-jacentes. Discuter ses origines somatiques ou psychiques peut aider à penser et à émettre des hypothèses, témoignant de l’attention portée aux patients, à leurs entourages familiers comme aux soignants confrontés à ces fins de vie difficiles. Surtout, penser la fin de vie et d’éventuels désirs de mort de sujets âgés peut aider à la réflexion autour de cette période, et participer à la promotion d’un accompagnement de la meilleure qualité possible.

Geriatric failure to thrive remains a nosological uncertainty in the end of life period for polypathological elderly who are moving towards death, between what can be viewed as the stubborn refusal to remain alive or as polyvisceral failure. Doubting its reality can have pedagogical value by precluding an easy diagnostic option that can lead to inadequate care for other underlying conditions. Discussion of the somatic or psychic origins can contribute to reflection and hypotheses, so that attention is paid to the patients, to their entourage, and to caregivers coping with these difficult end-of-life periods. Above all, thinking about the end of life and the possible desire for death among elderly subjects can put this particular time into perspective, and help promote high quality support.